• La saison s'ouvre lundi

    Mise à jour le dimanche 22 mars 2009 à 10 h 10

    Phoques

    Photo: La Presse Canadienne /Jonathan Hayward

    La chasse aux phoques s'ouvre lundi à l'aube aux Îles-de-la-Madeleine. Pour souligner l'événement, l'Association des chasseurs de phoque de la région organise un grand rassemblement dimanche après-midi.

    Un hommage sera notamment rendu aux chasseurs morts en mer l'an dernier lors du naufrage de l'Acadien II. Une gerbe de fleurs sera jetée à l'eau en leur mémoire.

    Vendredi, le ministère des Pêches et Océans Canada a augmenté les quotas de 55 000 prises, dont 30 % sont accordés aux chasseurs du golfe du Saint-Laurent.

    Cette annonce a été décriée par des organismes de défense des animaux. Le Fonds international pour la protection des animaux, un organisme représenté dans une quinzaine de pays, a dénoncé l'augmentation des quotas de chasse.

    Le président de l'Association des chasseurs de phoques des Îles-de-la-Madeleine, Denis Longuepée, défend la chasse qui constitue, entre autres, un apport économique important pour la région.

    « Les abolitionnistes essayent de toutes les façons d'arriver à un boycottage. Présentement, aux Îles-de-la-Madeleine, on a six docteurs qui viennent de la Grèce. Ils sont ici pour faire des études sur les valves du coeur, qui seraient compatibles pour être transplantés sur des humains [...] C'est très très positif. Alors, je vois mal où il y aurait un embargo sur les produits dérivés du phoque, alors que prochainement on pourrait sauver des vies en Europe », soutient M. Longuepée.

    Le président précise que la chasse est très bien réglementée et que « les façons d'abattage sont parfois meilleures que dans les abattoirs ».

    « Il faut à un moment donné mettre de côté les émotions sur la chasse aux phoques », ajoute-t-il.

    Rappelons que le Parlement européen tiendra un vote au début d'avril, en séance plénière, sur un projet de loi visant à interdire la vente de tous les produits dérivés du phoque en Europe.


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  • « L'enfer sur terre », selon le dalaï-lama

    Mise à jour le mardi 10 mars 2009 à 10 h 43

    Dans un discours prononcé depuis Dharamsala à l'occasion du 50e anniversaire de la révolte tibétaine de 1959, le dalaï-lama a affirmé mardi que la Chine a transformé le Tibet en « enfer sur terre ». Le chef politique et spirituel des Tibétains, que Pékin considère comme un dangereux séparatiste, a réclamé une fois de plus une « autonomie légitime et significative » pour son peuple.

    Le dalaï-lama a parlé à ses partisans depuis son palais de Dharamsala.

    Photo: AFP/Manan Vatsyayana

    Le dalaï-lama a parlé à ses partisans depuis son palais de Dharamsala.

    Les déclarations de l'homme de 73 ans surviennent au moment où des soldats et des policiers antiémeutes patrouillent dans ce que les Chinois appellent la Région autonome du Tibet. Aucun incident n'a été rapporté mardi, mais les agences de presse font état d'un climat tendu. Il est toutefois difficile d'obtenir un portrait exact de la situation, Pékin interdisant aux journalistes et aux touristes de se rendre au Tibet.

    Extrait du discours du dalaï-lama

    Après avoir occupé le Tibet, le gouvernement communiste chinois a mis en oeuvre une série de campagnes répressives et violentes comprenant des « réformes démocratiques », la lutte des classes, les communes, la Révolution culturelle, l'imposition de la loi martiale et plus récemment les campagnes de rééducation patriotique et de répression [en vue de l'anniversaire]. Cela a poussé les Tibétains dans de telles souffrances et difficultés qu'ils vivent littéralement l'enfer sur terre.

    Le résultat immédiat de ces campagnes a été la mort de centaines de milliers de Tibétains. La lignée du Bouddha Dharma [l'ensemble des enseignements bouddhistes] a été brisée. Des milliers de centres religieux et culturels, comme des monastères, de couvents et de temples ont été rasés. Des édifices et des monuments historiques ont été démolis. Les ressources naturelles ont été exploitées sans discernement.

    [...] Ces 50 années nous ont amené des souffrances indescriptibles et la destruction du territoire et du peuple tibétain. Encore aujourd'hui, les Tibétains du Tibet vivent constamment dans la peur et les autorités chinoises demeurent suspicieuses à leur égard. Aujourd'hui, la religion, la culture, la langue et l'identité que des générations successives de Tibétains ont considéré plus importantes que leur vie sont au bord de l'extinction; en bref, les Tibétains sont considérés comme des criminels méritant d'être mis à mort.

    L'insistance chinoise pour que nous acceptions que le Tibet fait partie de la Chine depuis des temps anciens est non seulement inexacte mais aussi déraisonnable. Nous ne pouvons pas changer le passé, qu'il soit bon ou mauvais. Déformer l'histoire à des fins politiques est incorrect. [...] Nous, les Tibétains, voulons une autonomie légitime et significative, un arrangement qui permettrait aux Tibétains de vivre au sein de la République populaire de Chine. Répondre aux aspirations des Tibétains permettra à la Chine de parvenir à la stabilité et à l'unité.

    Pékin craint que l'anniversaire du soulèvement de 1959 n'entraîne des manifestations dans la région. La révolte s'est soldée par la mort de dizaines de milliers de personnes et a poussé le dalaï-lama à s'exiler en Inde, où il vit toujours aujourd'hui, à l'instar de dizaines de milliers d'autres Tibétains.

    Partout dans le monde, des milliers de Tibétains en exil ont manifesté ou manifesteront, mardi, en mémoire du soulèvement populaire de 1959, que Pékin a réprimé dans le sang. La plus importante a eu lieu à Dharamsala, après le discours du dalaï-lama. D'autres ont eu lieu au Népal, en Corée du Sud et en Australie. Au Canada, des rassemblements doivent notamment avoir lieu à Toronto et à Ottawa.

    Le 50e anniversaire de cette rébellion contre l'occupation chinoise coïncide en outre avec le premier anniversaire du soulèvement de l'an dernier, survenu à quelques mois des Jeux olympiques. Selon le gouvernement tibétain en exil, cet épisode a fait plus de 200 morts et des milliers de Tibétains demeurent détenus depuis. Pékin dénombre pour sa part une vingtaine de morts.

    Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Ma Zhaoxu, a qualifié les accusations du dalaï-lama de « mensonges ». Les réformes « démocratiques » implantées au Tibet par la Chine, a-t-il dit, « sont les plus importantes de l'histoire tibétaine ».

    Selon Pékin, l'invasion du Tibet par l'Armée populaire de libération en 1950 a permis de mettre fin à l'esclavage imposé à une partie de la population par l'élite tibétaine. La fin de la rébellion, le 28 mars, sera d'ailleurs marquée par une journée dite « d'émancipation des serfs ».

    Lundi, le président chinois Hu Jintao avait appelé les dirigeants du Parti communiste chinois au Tibet à lutter contre le séparatisme. « Nous devons édifier une grande muraille dans notre combat contre le séparatisme et sauvegarder l'unité de la Mère Patrie », a-t-il déclaré.

    « Le Tibet doit mettre en oeuvre pleinement les tâches importantes du développement et de la stabilité et s'assurer que l'économie se développe rapidement et que la sécurité de l'État et de la société reste stable », a fait valoir M. Hu, qui a dirigé le Parti communiste au Tibet de 1988 à 1992.

    Radio-Canada.ca avec Agence France Presse et Reuters

    Sections spéciales
    Le dalaï-lama et la lutte tibétaine

    Le dalaï-lama mène une lutte pacifique pour la libération du peuple tibétain.

    Tenzin Gyatso: 14e dalaï-lama

    Biographie du chef spirituel et politique des Tibétains

    Le Tibet sous haute surveillance chinoise

    Semaine à haut risque avec le 50e anniversaire du soulèvement tibétain alors que la Chine annonce avoir déployé des troupes supplémentaires le long de sa frontière avec le Tibet.

    audio-vidéo Autre hyperlien
    Le Tibet, 50 ans après son soulèvement

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  • L'avenir menace le passé

    Mise à jour le lundi 9 mars 2009 à 15 h 32

    Éolienne

    (archives)

    Des citoyens de Sackville, dans le sud-est du Nouveau-Brunswick, s'inquiètent de la possible construction d'éoliennes sur les ruines d'anciens établissements acadiens.

    L'entreprise Acciona Wind Energy veut installer une quarantaine d'éoliennes dans la région de Tantramar, près de la frontière de la Nouvelle-Écosse, afin de produire 64 mégawatts d'électricité. Elle doit au préalable faire une étude d'impact environnemental et consulter des groupes de préservation du patrimoine.

    Paul Bogaard, le président d'un de ces groupes, le Tantramar Heritage Trust, croit que le projet est sur le point d'être réalisé. L'endroit retenu se trouve non loin du lieu historique national du Fort Beauséjour.

    Le problème, explique M. Bogaard, c'est qu'il y a des vestiges de maisons acadiennes à cet endroit. Il ajoute que les historiens ne connaissent pas l'emplacement exact de ces vestiges.

    Le ministre responsable des Affaires francophones, Hédart Albert, affirme que son gouvernement prend la question au sérieux.

    « Si c'est déterminé qu'il y a un nombre d'éoliennes qui sont sur des sites vraiment patrimoniaux qu'on va déranger avec tout ça, c'est certain qu'on va prendre des mesures pour les mettre à d'autres places ou quelque chose comme ça. On va essayer du moins. Ça ne veut pas dire qu'on va réussir », explique le ministre Albert

    Hédart Albert ajoute que son collègue à l'Énergie, le ministre Jack Keir, aura le dernier mot quant à ce projet.


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