• Josef Fritzl plaide coupable

    Josef Fritzl plaide coupable

    Mise à jour le mercredi 18 mars 2009 à 5 h 21

    Josef Fritzl à son arrivée au tribunal, mardi

    Photo: AFP/Helmut Fohringer

    Josef Fritzl à son arrivée au tribunal, mardi

    Josef Fritzl, ce père de famille autrichien qui a séquestré et violé sa fille Elisabeth dans la cave de son domicile d'Amstetten pendant 24 ans, lui faisant sept enfants, a plaidé coupable, mercredi, à tous les chefs d'accusation, y compris à ceux d'homicide involontaire et d'esclavage.

    Lundi, à l'ouverture du procès, l'homme de 73 ans avait plaidé non coupable à ces deux chefs d'accusation en vertu desquels il encourt la prison à vie. Il n'avait reconnu sa culpabilité qu'à des accusations de viol, d'inceste et de séquestration.

    Fritzl a déjà admis qu'il avait enfermé sa fille et qu'il était le père de ses sept enfants. Trois d'entre eux sont demeurés en captivité avec leur mère, trois autres ont été « adoptés » par leur père. L'accusation de meurtre portait sur le décès du septième enfant, un jumeau mort peu après sa naissance, que Fritzl a brûlé dans la chaudière de sa maison.

    Son plaidoyer intervient au lendemain de la diffusion à huis clos d'une vidéo du témoignage de sa fille. Quand le juge lui a demandé pourquoi il avait changé d'avis, Fritzl a évoqué le témoignage de sa fille, qui a duré 11 heures.

    Histoire d'horreur

    Cette histoire d'horreur qui a secoué l'Autriche a été révélée au grand jour en avril 2008, lorsque la plus âgée des enfants maintenus captifs, une femme de 19 ans, a été admise à l'hôpital pour une maladie mystérieuse.

    Une pièce de la cave où était détenue Elisabeth Fritzl.

    Photo: AFP/Police autrichienne

    Une pièce de la cave où était détenue Elisabeth Fritzl.

    Les médecins ont alors demandé à voir sa mère pour connaître ses antécédents médicaux. Contre toute attente, Josef Fritzl s'est présenté à l'hôpital avec sa fille, officiellement portée disparue. La jeune femme a saisi l'occasion pour se libérer de son bourreau.

    Elisabeth Fritzl a raconté avoir été entraînée par son père en 1984 dans la cave de la maison, dont l'accès, nécessitant un code secret, était dissimulé derrière des étagères.

    Elle aurait été droguée et menottée à cet endroit, dépourvu de fenêtre, et n'en serait plus jamais sortie. C'est là qu'elle a eu ses sept enfants, sans aucune assistance médicale.

    Les deux aînés, âgés de 19 et 18 ans au moment de leur libération, ainsi que le benjamin, âgé de 5 ans, sont demeurés prisonniers de la cave toute leur vie, privés de lumière et de toute éducation.

    Les trois autres enfants qui ont survécu ont été pris en charge par Fritzl et sa femme, après avoir été « abandonnés » devant la porte de leur domicile.

    Radio-Canada.ca avec Agence France Presse et Reuters


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